*Cette rue est une des principales artères de la ville, et elle avait été pleine de monde toute la journée. Mais, à la tombée de la nuit, la foule s’accrut de minute en minute ; et, quand tous les réverbères furent allumés, deux courants de la population s’écoulaient, épais et continus, devant la porte. Je ne m’étais jamais senti dans une situation semblable à celle où je me trouvais en ce moment particulier de la soirée, et ce tumultueux océan de têtes humaines me remplissait d’une délicieuse émotion toute nouvelle. À la longue, je ne fis plus aucune attention aux choses qui se passaient dans l’hôtel, et je m’absorbai dans la contemplation de la scène du dehors.
Mes observations prirent d’abord un tour abstrait et généralisateur. Je regardais les passants par masses, et ma pensée ne les considérait que dans leurs rapports collectifs. Bientôt, cependant, je descendis au détail, et j’examinai avec un intérêt minutieux les innombrables variétés de figure, de toilette, d’air, de démarche, de visage et d’expression physionomique.
*L'homme des foules *(1840), Edgar Allan Poe
Ce mois-ci dans la vida locale, on parle des gens, de notre rapport à la masse, des individus, hors-normes ou pas. Ha et on revedique aussi que 200 oies tabassent 5 éléphants facilement.
Elena, Erwan et Thomas accueillent ce dimanche Solène dans cet épisode de la Vida Locale - Les gens. Et comme d'hab' c'est Lyle à la réal'.
Les gens qui doutent - Anne Sylvestre N O R D - T.V.M People get up and drive your funky soul - James Brown