Mercredi 20 octobre, Curiocité accueillait deux membres de la Maison du Peuple à venir témoigner de son fonctionnement et de l’importance de l’ouverture d’un nouveau lieu après l’expulsion du collectif cet été de l’ancien collège Notre-Dame-de-Bon-Conseil en plein centre de Nantes.
Un lieu d'hébergement pour les sans-abris
La Maison du Peuple s’est d’abord pensée comme un espace destiné à accueillir des personnes à la rue. Le collectif a en son sein des membres qui sont eux-mêmes SDF, à l’instar de Renz, présent sur notre plateau. Née dans le contexte des Gilets Jaunes, le collectif a choisi d’occuper l'ancien collège considérant que cela répondait à un besoin urgent : « On a assuré le boulot de l’Etat, en étant un lieu tampon qui permettait aux gens d’avoir un espace pour se reconstruire et trouver une solution ensuite. », explique Renz.
Un lieu « d’action sociale, écologiste et de culture populaire »
Au-delà de l’accueil de personnes sans-abris, la Maison du Peuple s’est aussi ouverte à des associations afin de leur permettre d’avoir un endroit pour échanger et faire des réunions. Gaïa a ainsi rejoint, avec Youth for Climate, la BASE (la Base d’Action Social et Ecologiste) en septembre 2020. Ce croisement des militantismes, sociaux et écologiques, a aussi été valorisé à travers l’organisation d’événements culturels ouverts au public. Gaïa raconte : « Il y avait un café solidaire, une programmation culturelle tous les week-end, avec des concerts, des spectacles, des expositions ou encore des cours hebdomadaires sportifs et culturels ».
Une expulsion et après ?
Depuis l’expulsion à l’été 2021, les membres de la Maison du Peuple se mobilisent pour demander l’ouverture d’un nouvel espace semblable à Nantes. « On a déposé un long dossier auprès de la Mairie, un dossier qui explique le projet du collectif » témoigne Gaïa. Deux mois après le collectif n’a toujours reçu aucune réponse positive. C’est pour cela qu’iels se mobilisent à nouveau samedi 30 octobre au Miroir d’Eau, « pour aller à la rencontre des gens dans la rue », pour visibiliser leur combat et le faire connaître.