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Curiocité au travail !
A l'occasion du 1er mai, journée de revendication pour les droits des travailleureuses, la quotidienne d'actualité locale de Prun’ a retroussé ses manches pour (re)penser le travail productif : et si on ralentissait ?

Pendant une semaine, les équipes de Curiocité se sont mobilisées pour questionner le travail, avec des chroniques inédites, des surprises sonores, et des contenus spécialement pensés pour l’occasion.

Lundi 29 avril : Les conditions de travail dans le secteur social et de l’entretien : quelles difficultés, quelles solutions ?

Collectif travail social 44 / Conditions / Very'Fiable
Curiocité

Cléo et Julien, éducateurices spécialisé·es et membres du collectif Travail Social en Lutte 44, ainsi que Jade, de l’association Repair 44, sont venu•es à notre micro pour parler de la baisse de moyens dans le domaine de la protection de l’enfance et ses incidences sur le travail social.

Si on lutte c'est qu'on y croit. Il y a quelque chose qui se construit aujourd'hui dans le 44. Les professionnels de ce secteur on envie de redéfinir le sens de leur travail et les conditions d'accueil des personnes.
—Julien, éducateur spécialisé et membre du collectif Travail Social en Lutte 44

Anne, responsable développement et coordinatrice à la coopérative de nettoyage Very'Fiable, et Augustina, intégratriste au sein de la structure, nous ont invité à penser un autre modèle de travail dans un domaine réputé pour ses conditions difficiles, grâce à la coopérative de nettoyage Véry’Fiable.

Les fondateurs de Véry'Fiable ont créé cette entreprise pour maîtriser leurs conditions de travail, car on sait bien que les conditions de travail dans ce secteur sont difficiles.
—Anne, responsable développement à Véry'Fiable

Côté chronique, Perrine s’intéresse aux CONDITIONS de travail.

Mardi 30 avril : Focus sur l’industrie textile 

“On ne vit que par et pour le textile”
Curiocité

L’industrie du vêtement est l’une des plus polluantes du monde avec une empreinte carbone estimée à 1,2 milliard de tonnes de CO2, soit environ 2 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Quelles solutions et quelles alternatives pour s’habiller responsable, et surtout pour qui ?

Pour en parler, nous avons reçu :

Lelab, créateur de la marque Laboratory Studio

[Dans mes créations], je fais tout pour utiliser la majorité du tissu que je vais acheter. Au niveau du tissu, j’essaie de prendre des tissus de récupération. J’évite au maximum de surconsommer.
—Lelab, créateur

Idris Carlier, directeur de l’association Dernière Main; une friperie solidaire Nantaise qui récupère des vêtements destinés à être jetés et qui les redistribue gratuitement aux plus démunis 

Depuis que la seconde main est à la mode (2014, ndlr), la fast fashion n’a jamais cessé d'augmenter ses ventes, ça n’a absolument pas impacté le marché. Au contraire, ça a fait un appel d’air.
—Idris Carlier, directeur de l’association Dernière Main

Nous sommes également allé·es à la rencontre des étudiant·es du campus pour les interroger sur leur consommation (ou non) de la « fast fashion »

Jeudi 2 mai : Retour sur le 1er mai et l’histoire des dockers nantais.

Les dockers nantais / FemRev à la manif du 1er mai
Curiocité

Nous avons rencontré Christophe Patillon du Centre d'Histoire du Travail de Nantes (CHT) pour parler de l'organisation du travail des dockers nantais.

Le monde des dockers, c’est un monde qui est très solidaire et qui cultive l’entre-soi. Les dockers [sont] généreux avec les autres catégories de travailleurs qui sont en lutte.
—Christophe Patillon, historien

Nous vous invitons également à revivre la manif du 1er mai, avec le collectif des Féministes Révolutionnaires (FemRev); l’occasion d’associer les revendications féministes à celles des droits des travailleureuses.

Ce qui est important c'est de collectiviser les luttes : la libération sera collective ou ne sera pas !
— B., FemRev

Côté chroniques : Suvann aborde la rencontre entre le travail d'un artiste et son public dans "Fermez les yeux, écoutez la photo ». Pour "Le mot plus haut que l'autre", Mélina nous parle de la différence sémantique entre travail et emploi.

Vendredi 3 mai : éloge de la paresse et du « détravail »

Travailler moins ! / Le "non-faire" au Parallèle
Curiocité

Pour ce dernier jour de notre semaine consacrée au travail, on vous propose de ne "rien faire", ou plutôt "faire autrement ». 

Matthieu, du collectif Travailler moins, nous invitera à penser le "détravail".

On appelle "détravail" tout le processus qui mène à la libération du temps et à la démarchandisation des activités humaines.
— Matthieu, du collectif Travailler moins

Maylie, psychologue clinicienne au tiers-lieu jeunesse Le Parallèle à Redon, nous présentera une méthode de soin toute particulière reposant sur le « non-faire ».

C’est politique, car ça crée des choses. Le “non-faire”, ça amène à des inventions et à des surprises. Ne rien faire, ça permet de créer des espaces pour réfléchir, pour penser, pour observer, pour profiter.
— Maylie, psychologue clinicienne

Côté chroniques : Jérémi non parlera d'un jeu vidéo qui n'en est pas vraiment un. Liza nous proposera une capsule sonore nous invitant à ralentir : et si on prenait le temps ?

Playlist thématique :

  • Manuela Pioche, Robert Mavounzy, Alain Jean-Marie — « Nous les cuisinières »
  • Jacques Martineau et Philippe Miller - « Chanson des employés du nettoyage »
  • ASAP Rocky - « Fashion Killa »
  • Lady Gaga - « Fashion! »
  • Mc Solaar - « Victime de la mode »
  • Otis Redding - « Sitting On The Dock Of The Bay »
  • Les Vulves Assassines - « Chômeur branleur »
  • Sexy Sushi - « Je refuse de travailler »
  • Argalouve, « La flemme »
  • Anne Sylvestre, « Clémence en vacances »
  • Les parisennes, « Il fait trop beau pour travailler »

L’ensemble des émissions ont été réalisées grâce à la participation de : Adélaïde, Angèle, Esteban, Florence, Jérémi, Julia, Julie, Liza, Lou-Marie, Martin, Maud, Mélina, Nélia, Pauline, Perrine, Suvann, Théo, Titouan, Yseult 

Publié le
Un article réalisé par : Chargé·e de rédaction
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Denise Chaila