Jeudi 9 décembre, le Pôle Étudiant de Nantes s'est vu investi par des vibrations pour le moins intrigantes. L'auteur : "Arandel in Bach", une formation live qui restitue "InBach", deux albums de réinterprétations audacieuses de l’œuvre du compositeur baroque Jean-Sébastien Bach. Rencontre avec la tête pensante du projet, l'artiste Arandel.
L'histoire commence avec une commande, celle de la Philharmonie de Paris à l'artiste électro lyonnais Arandel. Dans le cadre du "Marathon Bach" de 2018, ce dernier livre un DJ set et un live inspiré par le mythique compositeur baroque. D'abord profane, Arandel s'entiche rapidement de la musique de Bach durant cet exercice.
J'ai vraiment été surpris par la diversité et l'intemporalité, la modernité de certaines pièces [de J-S Bach].
Il propose alors à cette même Philharmonie de Paris un nouveau projet, plus ambitieux cette fois : réinterpréter l’œuvre de Bach à l'aide d'instruments du Musée de la Musique et de synthétiseurs en tous genres. Le résultat, c'est InBach, un album en deux volumes (ici et là) ainsi qu'une compilation de remix. Leur contenu propose une lecture résolument modernisée des compositions originelles, souvent reprises avec beaucoup de liberté mais toujours avec talent. Les morceaux sont tantôt dansants, tantôt funestes, et le résultat est accessible et élégant.
Tout de même, InBach intrigue, tant dans sa genèse que dans son rendu final et son adaptation live. Prun' a donc profité de la venue d'Arandel au Pôle Étudiant de Nantes pour parler de son projet mystérieux et complexe. On a discuté de la place de la religion dans la musique de Bach, d'ontologie, des contraintes techniques d'Inbach... entre autres. Rencontre à retrouver en podcast ci-dessus !
Article et interview réalisés par Cloé Principato.