Certain·es amateur·ices de musique adorent dire qu’iels abhorrent les classements de fin d’année. Mais iels adorent s’y réfugier comme sous un plaid en laine : dans la douceur et nostalgie emmêlées.
Il existe un site d’agrégation des classements (anglo-saxons), si vous voulez esquiver l'écoute d'émissions comme celles-ci. Si vous êtes abonné·e à une plateforme de streaming, vous avez sans doute consulté voire partagé votre classement personnel. Même Barack Obama s’adonne à ce plaisir chaque année.
Pour ma part, j’avais perdu l’habitude de lire ces classements. Pourtant je continue à faire des listes dans mes carnets. Pas des meilleurs disques, je ne suis pas juge, mais de mes préférés. C’est un bon prétexte pour repenser à mon année, déceler mes propres tendances, en musique et ailleurs, et m’obliger à découvrir des disques et artistes. L’idée de terminer une année sans avoir de nouveaux coups de cœur ou d’albums qui me rappelleront cette période de vie m’incite à remettre la musique au centre. À (re)penser ma relation à la musique et aux autres.
Aujourd'hui j'invite mon collègue de radio et ami Vincent Fourdin, consommateur de guides et bilans de fin d'année à ses heures perdues, pour discuter de l'utilité de ceux-ci.
Playlist :
- Burial - Streetlands
- Sudan Archives - Home Maker
- Jacques - Rien
- Nathy Peluso - Agarate
- Florist - Spring in Hours
- Kae Tempest - Nothing to Prove
- Astéréotypie - Le Pacha
- Vald - Satan 3
- SZA - Kill Bill